Coupe du Grand Est : le collectif de Saint Jean ! le samedi

La pétanque collective ?

On pourrait discuter longtemps : la Pétanque est-elle un sport collectif ou individuel ? Si on se base au tête à tête, la question ne se pose évidemment pas.

Mais en doublette ? en triplette ? certes il y a une équipe mais le pétanqueur est seul dans le cercle… Mais est-il si seul, ou bien vient-il en accord avec ses partenaires ? Avec des pensées parfois lourdes de conséquence pour son équipe…

Et en Coupe de France ou en championnat des clubs ? Il tente à chaque tour d’apporter des points à son équipe (de 6 à 8 joueurs concernés !). Sa responsabilité individuelle n’a alors de sens que dans les conséquences pour le collectif, pour l’équipe. Dans ce cas, la Pétanque devient bien un sport collectif même si le pétanqueur reste seul dans le cercle !

Tout au long de cet article, nous prendrons le parti d’agrémenter les résultats collectifs aux ressentis individuels, mais aussi de na pas citer les joueurs.

La coupe du Grand Est

Pour la 2ème année, le comité de Pétanque et de Jeu provençal du Grand Est proposait une compétition regroupant un club qualifié par chacun des départements. Lors de la 1ère édition la Marne avait été représentée  sans réussite par l’ESCAL de Witry les Reims (http://ffpjp51.fr/coupe-du-grand-est-fin-de-saison-pour-lescal-witry-les-reims). Cette seconde édition avait mis en appétit les clubs marnais, Saint Jean Pétanque avait gagné le droit d’y participer lors de la finale de la Coupe de la Marne face au SC Mesnil sur Oger (http://ffpjp51.fr/saint-jean-remporte-la-2eme-coupe-de-la-marne).

Au début de cette compétition 10 clubs représentant les 10 départements du Grand Est était prêts à en découdre dans le beau boulodrome d’Epinal. Dans une saison très chargée (CNC1 et coupe de France) les tenants du titre les ardennais de Pouru Saint Remi ne pouvaient défendre leur titre, mais les clubs de Strasbourg (finaliste 2018) et de Metz faisaient figure de favoris.

Cadrage

Le premier à s’exprimer sera le Président-joueur, Farid : Une première pour moi de gagner une compétition en équipe composée de 12 personnes. Un vrai plaisir de jouer, de gagner pour les autres, pour un club. Immense fierté de voir l’envie de tous les membres de l’équipe de faire le maximum pour un groupe.

Sans doute vexé par leur défaite brutale en coupe de France face à Pouru Saint Remi, en novembre, Saint Jean Pétanque s’était préparé mentalement à affronter l’ogre messin. Hélas pour le sport, les joueurs apprenaient que le Ronde de Metz déclarait forfait contraint également par un calendrier chargé. Les Châlonnais se retrouvaient en quart. Le coach Xavier Clément pouvait donc convoquer ses joueurs pour un début de compétition le samedi après-midi.  Marion Labergri, Vanessa Ister, Gabriel Papegay, Jérémy Plinguet, Kamel Abdelaziz, Andy Karl, Sonny Sevezen, Sadaoui Djelfaoui, Julien Paulus et le président-joueur Farid Bendidou pouvaient prendre la route avec conviction et accompagnés par quelques supporters.

Andy (tout en modestie) je ne pourrais pas dire mon émotion en tant que joueur car je n’ai pas joué ! Pourtant j’en suis fier car le groupe a été solide. Cette victoire c’est une grande fierté pour le groupe entier et je suis fier d’avoir fait parti de ce groupe cette année.

quart de finale

Les Châlonnais se voyaient proposer à ce stade des adversaires bien connu dans la Marne : le bouchon Esssoyes. Autour de Gaelle Hauss (demi-finaliste du championnat de France triplette 2019), de Bruno le Guen, d’Alain Zimmermann et leurs partenaires font régulièrement quelques misères aux clubs marnais.

Julien : c’est une grande satisfaction pour moi et un joli titre en équipe. Je remercie le club de m’avoir fait confiance dans cette compétition.

Marion : premièrement j’ai adoré l’esprit d’équipe, la cohésion, la bonne entente et la rage de vaincre. Personne n’a rien lâché ! Cette victoire prend place dans ma « petite » carrière de pétanque. J’’ai ressentie exactement la même joie que lorsque j’ai été championne. C’est magique comme sensation et la manière dont on a bataillé durant les 2 dernières rencontres (gagner les 2 triplettes pour la victoire) c’est encore plus beau… l’adrénaline était au maximum.

Après les parties individuelles rien n’était décidé : 6 à 6. Mais avec deux défaites à 12, les marnais avaient espoir de prendre l’avantage en doublette.  Ils y parvenaient en remportant deux parties, notamment le doublette mixte pourtant spécialité auboise. Pour remplir leur mission, il leur fallait assurer une victoire en triplette. Le mixte leur échappait à 8. Mais ils restaient solides dans la dernière partie et l’emportaient à 7.  Les demi-finales s’offraient à eux.

Kamel cette victoire en coupe du grand Est est la récompense d’un groupe qui est né à travers la coupe de France. J’avoue que personnellement c’est une satisfaction d’être titré collectivement. La solidarité et l’esprit d’équipe sont mis en valeur à travers une telle victoire. Certains ont peu joué mais ils n’ont pas hésiter à encourager sans cesse ou bien à dire au coach et à l’ensemble des joueurs qui préféraient laisser leur. L’esprit d’équipe !!!

Ce titre du Grand Est le premier collectivement. Il n’était certes pas attendu au vu des équipes de valeurs mais on ne l’a pas volé ! Alors c’est une fierté.

Le groupe avaient atteint un premier objectif « revenir le dimanche ».

Cette somme d’individualités avait écrit la première page d’une histoire commune. La seconde page dans l’article suivant ?